L’Allemagne veut mettre en place un système de puce électronique permettant de détecter précisément si un produit est périmé ou non.
Le gouvernement veut ainsi se débarrasser des dates de péremption sur les emballages afin de lutter contre un gaspillage record en Allemagne, où des tonnes de nourriture toujours comestibles finissent à la poubelle. Les citoyens allemands ont jeté en moyenne 82 kg de nourriture, l’équivalent de 235 euros, par personne en 2012. Les fruits et légumes représentent près de la moitié de la nourriture jetée, suivis de près par les pâtes et le pain.
Le ministre Christian Schmidt soutient que les produits sont souvent encore comestibles bien après leur date de péremption, invoquant des marges de sûreté trop larges imposées par les producteurs. Il souhaite donc remplacer les dates de péremption sur les produits alimentaires par des puces intelligentes, notamment sur des produits comme les produits laitiers, afin d’indiquer son stade de vieillissement via un panel de couleurs : la puce pourrait analyser le contenu de l’emballage et passer graduellement du vert au rouge. Le ministre souhaite ainsi instaurer une date de péremption qui tienne compte des vraies variables. Près de 10 millions d’euros ont été investis dans la recherche autour de ce projet.
Il est important de souligner que la date qui apparaît sur les emballages n’est pas la véritable date de péremption. La date en question n’indique pas la dernière limite de consommation, mais la fin de la période durant laquelle le goût, l’odeur, la couleur et la consistance du produit ne sont pas altérés, si celui-ci n’est pas ouvert et est stocké de manière appropriée.
L’Allemagne s’est associée aux Pays-Bas en lançant une initiative européenne pour la modification des dates de péremption à court terme et la mise en place d’emballage « intelligents » à long terme. Les deux pays souhaitent aller plus loin que la France et l’Italie, où les supermarchés n’ont déjà plus le droit de jeter de la nourriture, et doivent vendre les aliments bientôt périmés à bas prix, en faire don à des associations caritatives ou en faire du compost ou de la nourriture pour animaux.