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Agriculture urbaine: des poules, des abeilles… et bientôt des chèvres?

Par André-Anne Cadieux | 1 octobre 2015 | Entrevue

En juin dernier, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve devenait le premier arrondissement montréalais à autoriser l’élevage de poules dans ses jardins communautaires (cliquer pour lire l’article). Le maire de l’arrondissement et responsable du développement durable et de l’environnement au comité exécutif de la Ville, Réal Ménard, ainsi que le responsable du jardin communautaire Souligny ayant adopté des poules, Franz Charneux, font le point sur cette première saison.
Quels ont été les résultats de cette première expérience d’élevage de poules en milieu urbain?
Réal Ménard (RM) : L’élevage de poules a été permis cet été dans les jardins communautaires de l’arrondissement, sous une dizaine de conditions à respecter pour assurer une bonne cohabitation, par exemple la taille de l’enclos, la distance minimale d’une habitation, la superficie minimale du terrain de 3000m2, etc. Deux jardins communautaires (sur les huit de l’arrondissement) ont adopté cinq poules chacun, les jardins Souligny et Monsabré. C’était une première expérience, l’objectif étant de permettre un premier accès aux citoyens de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve à l’élevage de poules. La saison de l’agriculture urbaine s’est terminée le 30 septembre et les poules sont maintenant retournées à la ferme pour y passer l’hiver.
Franz Charneux (FC) : Les jardiniers étaient enchantés que les poules soient disponibles pour la communauté. Des familles qui fréquentent le parc situé en face des jardins communautaires venaient voir les poules en compagnie de leurs enfants.
Comment s’est organisé l’élevage de poules?
RM : Un responsable à l’arrondissement (de la Direction du Développement social) a été assigné à la disposition des jardins communautaires, notamment pour les accompagner au niveau du cadre normatif. Nous les avons également mis en lien avec un spécialiste du MAPAQ pour assurer la réalisation du projet, voir au bien-être animal et aux conditions de salubrité.
FC : Un autre membre du jardin et moi-même étions en charge de l’entretien du poulailler. Une tâche plutôt simple, car l’important est de tenir les poules au sec et d’assurer qu’elles ont de l’eau et de la nourriture. Les poules logeaient dans un ancien cabanon à outils, transformé en poulailler. Elles nous donnaient cinq œufs par jour, distribués parmi les jardiniers encore présents à la fin de la journée car cette année nous n’avions pas de moyen de réfrigérer les œufs.
Quels sont les prochaines étapes pour favoriser l’agriculture urbaine dans l’arrondissement et à Montréal ?
RM : Nous avons eu des demandes de citoyens pour pratiquer l’élevage de poules sur leur terrain. La porte n’est pas fermée à cette éventualité. À l’échelle de la ville de Montréal, trois sujets vont être étudiés en matière d’agriculture urbaine, soit les ruches en milieu urbain, l’aménagement de serres et la mise en place d’un programme de mise aux normes et d’entretien des jardins communautaires—Montréal possède une centaine de jardins communautaires vieillissants, nous voulons évaluer la nécessité de rajeunir ces infrastructures. J’ai également rencontré un groupe de citoyens du quartier Rosemont intéressés par l’élevage de chèvres et de moutons en milieu urbain; c’est aussi une nouveauté à considérer.
Des plans pour une deuxième année d’élevage de poules ?
FC : Pour l’été prochain, nous aimerions construire un enclos qui permettrait aux poules de jouer dehors, dans une petite zone boisée du jardin communautaire. Des ateliers éducatifs pourront aussi être organisés avec des écoles du quartier.


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